
Le mythe du progrès - prométhée et le sens de l'histoire
Giovanni battista magnoli bocchi
Croyons-nous toujours au progrès ? Pouvons-nous le concevoir positevement à l'aune des horreurs qui jalonnent le passé ? Mais comment donner du sens à l'avenir dès lors qu'on considère que le progrès est mauvais et qu'il ne peut être synonyme d'un futur désirable ?
C'est ici qu'on se trompe. Ainsi le progrès ne doit pas être compris au sans d'amélioration, mais au sens de mouvement, de progression, de changement. Autrement dit de rupture, bonne ou mauvaise.
C'est à l'origine du mythe du progrès. La transgression, celle de Prométhée qui donne aux humains le feu et les techniques pour les reproduire, c'est celle de chacun et chacune dépassant ses propres limites. C'est cette désobéissance propre à l'humain qui ne peut, qui ne sait, rester immobile. Le progrès n'est donc pas mort. Il est là, en chacune et chacun de nous. Reste à savoir quelle forme nous voulons individuellement et collectivement lui donner.